Serions-nous des humains si nous ne savions pas nous compliquer l’existence ?
Imaginez un jeune architecte, Stilianov, plutôt fier de ses talents, qui décide un jour de faire entendre sa voix pour dénoncer l’édification d’immeubles lamentables. Est-ce un coup d’enflure de ses chevilles ? Voilà que le bouton de son pantalon cède, et qu’il lui tombe aux chevilles. À demi dévêtu, a-t-il une chance de se faire entendre ? Le pauvre homme doit se mettre en quête d’un fil et d’une aiguille, dans un environnement totalement déshumanisé où l’on ne voit guère de boutique de mercerie. Alors se voit-il contraint de sonner aux portes des habitants alentours, directement concernés par ses réalisations immobilières. Notre héros se rendra rapidement compte que la froideur des bâtiments dont il a été le maître d’oeuvre a déteint sur ses habitants. Toute la misérable humanité est ici représentée – avec des scènes hilarantes – face aux grands idéaux de l’architecte qui se sent soudainement investi d’une mission.
Une pièce grinçante et drôle, entre Courteline et Kafka, qui nous plonge dans un univers absurde et déconcertant. Une pantalonnade à voir sans réserve !
De Stanislav Stratiev. Traduction De Catherine Lepront. Mise en scène Sophie Accard Avec : Sophie Accard (La Femme), Tchavdar Pentchev (L’homme), Léonard Prain (L’architecte). Musique : Cascadeur. Scénographie : Blandine Vieillot. Lumières : Sébastien Lanoue et Kevin Hermen Costumes : Atossa. Enseigne Lumineuse : Christophe Lacouture. Production : Compagnie C’est-Pas-Du-Jeu. Remerciements : Le Théâtre Le Lucernaire, Yves Accard, Maya Lafforgue, Mathieu Caney. Avec le soutien de l'Arcadi Île-De-France, du Centre culturelle Bulgare et de l'ambassade de Bulgarie à Paris. www.cpdj.fr
