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FESTIVAL D'ANJOU EN SAUMUROIS
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saison
Un maître exige de son valet qu’il lui conte son dépucelage dans les moindres détails, mais il ne peut s’empêcher d’y ajouter ses propres fantasmes érotiques. Histoires et anecdotes s’entremêlent laissant les personnages-narrateurs digresser à l’infini.
Note d’intention du metteur en scène Pour ouvrir cette 70e édition, j’ai souhaité faire entendre un des plus beaux textes de théâtre que je connaisse. Un de ceux qui ont déterminé ma vocation. Un texte qui représente exactement ce que j’attends de mon art : Me distraire, au sens premier du terme, c’est à dire m’éloigner d’une réalité parfois affligeante, me faire comprendre le monde par le biais des mots, et me donner le sentiment d’être un peu moins bête, un peu meilleur peut-être. Milan Kundera écrit Jacques et son Maître dans Prague envahi et martyrisé par les chars soviétiques, et il crée son hymne à la joie, au bonheur, à la liberté ! Il se tourne vers ce qui lui semble le plus grand dans la culture française : Le siècle des Lumières. Et dans celui-ci vers Diderot. Et chez Diderot vers Jacques le fataliste, roman de la liberté absolue, dans son fond comme dans sa forme. Il arrive à faire du roman une pièce d’une humanité folle, qui rassemble, unit et enchante. Ce sera la troisième fois que je mets en scène cette pièce. La distribution est nouvelle, et si l’esprit restera le même, le temps apportera un éclairage différent sur l’œuvre…C’est ma pièce de référence. Je m’étais promis en 1998 de la monter tous les dix ans. Après une première version « épique » qui avait voyagé de théâtre en théâtre (théâtre 14, Madeleine, Hebertot) et nous avait menés jusqu’aux « Molières », une deuxième plus nostalgique créée il y a douze ans au Festival d’Anjou, qui se joua six mois au théâtre de la Pépinière à Paris, nous voilà au travail pour cette nouvelle version. Je ne pouvais rêver mieux pour vous dire au revoir. C’est une pièce merveilleuse. Venez !