En 1981, Bernard Pivot révèle qu’Émile Ajar et Romain Gary n’étaient qu’une seule et même personne. En se tirant une balle dans la gorge, Romain Gary supprime également Émile Ajar : premier suicide littéraire sans consentement. Sur scène, commence alors cette histoire : la rencontre avec Abraham Ajar qui se déclare être le fils d’Émile Ajar, fils d’un père fictif, enfant d’un livre. Il interpelle le monde avec acidité du fond de sa cave. Il se métamorphose, questionne le monde et avec humour, il nous invite à rire du dogme, de nos identités et de nos certitudes. La conteuse, rabbine et journaliste, Delphine Horvilleur compose pour le théâtre ce « Monologue contre l’Identité ». « Nous ne sommes jamais ce que nous pensons être ». Face à l’appartenance, aux discriminations et à la revendication identitaire toujours plus forte, l’autrice rêve d’avancer, de croire en l’autre, d’inventer des ponts sur lesquels danser…